L’histoire de l’Hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris

L’Hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris est l’un des plus anciens hôpitaux de la ville et d’Europe. Datant du XVIIe siècle (1656), c’est un hôpital de l’Assistance publique de Paris, situé dans le 13e arrondissement de Paris. Le site actuel de l’hôpital a été construit en 1636 par Louis XIII pour la fabrication de la poudre à canon et a reçu le nom de Salpêtrière, qui évoque directement la matière première à partir de laquelle la poudre à canon était fabriquée à l’époque (salpêtre signifie « sel de pierre »). Cependant, la construction, avec ses bâtiments alignés parallèlement à une petite chapelle dédiée à Saint Denis, a été abandonnée par la suite.

L'histoire de l'Hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris

Au XIVe siècle, les autorités civiles avaient essayé de réglementer la mendicité sans grand succès, la pauvreté augmentait dans toute la France et surtout à Paris, qui était ravagé par les mendiants, les vagabonds, les voleurs et les prostituées. La population de Paris était de 300 000 habitants.

Le 27 avril 1656, Louis XIV publie un édit établissant une nouvelle catégorie d’institutions, les Hôpitaux généraux de Paris, pour héberger la population marginalisée. Ainsi naît l’Hôpital de Bicétre, réservé à la population masculine, la Pitié pour les enfants et la Salpêtrière pour les femmes et les jeunes filles (des centaines d’entre elles y sont enfermées), mais c’est insuffisant et en 1657 de nouveaux bâtiments sont construits. En 1669, Louis XIV remplace la modeste chapelle de Saint Denis par une autre dédiée à Saint Louis, connue aujourd’hui sous le nom de Chapelle Saint Louis, achevée en 1678, qui peut accueillir 4 000 fidèles. Elle a été construite par Libéral Bruant vers 1675. Elle présente un plan en croix grecque et une coupole centrale octogonale.

Pendant la Révolution française, un épisode noir a eu lieu : « les massacres de septembre 1792 ». La Salpêtrière a été prise d’assaut dans la nuit du 3 au 4 septembre par une foule venue du quartier pauvre de Saint-Marcel dans l’intention de libérer les détenues, mais certaines des « folles » ont eu moins de chance et ont été traînées dans les rues, enchaînées et tuées.

Le plus grand hospice d’Europe pour les femmes pauvres, les prostituées, les aliénés et les incurables

Au XVIIIe siècle, La Salpêtrière est devenue le plus grand hospice d’Europe pour les femmes pauvres, les prostituées, les aliénés et les incurables. Ce siècle voit l’émergence d’un vaste mouvement autour de concepts tels que l’hygiène, la circulation de l’air, la ventilation, l’utilisation de l’eau, etc., et une certaine spécialisation commence à se mettre en place : l’hôpital doit être constitué d’une équipe de santé pour les malades. Les progrès de la médecine ont entraîné de nouvelles exigences : « les médecins sont responsables du traitement et des soins, et les autres de la charité et de la bienfaisance ». Les ministres de Louis XVI, comme Anne Robert Jacques Turgot et Jacques Necker n’y sont pas indifférents, et c’est ainsi que La Salpêtrière est médicalisée.

Avec la création du Conseil général des hospices civils de Paris en 1801, La Salpêtrière devient un hospice pour femmes âgées et un asile d’aliénés 1.

Philippe Pinel 2 et Jean Etienne Dominique Esquirol 3 lui ont donné l’image d’un établissement efficace dédié au traitement des maladies mentales. Philippe Pinel (1745-1826) était un médecin français qui se consacrait à l’étude et au traitement des maladies mentales. Son élève préféré était Jean-Étienne Dominique Esquirol (1772-1840). Philippe Pinel lui permet d’étudier la folie en profondeur et crée une maison de santé pour mener des recherches en toute sécurité en 1801. La « maison de Esquirol » est un succès, et en 1810 elle est considérée comme l’une des dix meilleures institutions de Paris.

En 1862, La Salpêtrière compte 45 bâtiments, 31 hectares et une population de 5 035 personnes, dont 2 600 épileptiques indigents et non aliénés. Cette année-là, le Dr Alfred Vulpian 4 et le Dr Jean-Martin Charcot 5 rejoignent le centre, et c’est l’érudition de ce dernier qui donne à la Salpêtrière son caractère international et son grand prestige dû à une organisation nouvelle et exemplaire pour l’époque. Il disposait d’un service de consultations externes et d’un service d’hospitalisation limité à l’accueil des patients atteints d’affections du système nerveux ; il était complété par des services annexes : un musée anatomopathologique avec un atelier de moulage et de photographie, un laboratoire d’anatomie et de physiologie pathologique bien équipé, un cabinet d’ophtalmologie, un amphithéâtre d’enseignement doté de tous les appareils de démonstration nécessaires et un service équipé de tout le matériel nécessaire à la pratique de l’électrothérapie et de l’électrodiagnostic.

Entre 1875 et 1880, trois volumes de l’Iconographie photographique de la Salpêtrière 6, de Bourneville Desiré-Magloire et Paul Regnard sont publiés sous le patronage de Jean-Martin Charcot. Il convient de rappeler que l’introduction « officielle » de la photographie dans un hôpital a été la création à Paris du service photographique de la Salpêtrière, par Paul Marie Louis Pierre Richer, Georges Gilles de la Tourette et Albert Londe, également sous la direction de Jean-Martin Charcot, de

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